Un an après..... Le bilan
Publié le 21 Juillet 2013
Voila bientôt un an que je me lançais le pari d’arrêter de gronder mes enfants.
Quand j'ai commencé ce pari j'avais l’âme utopiste de la débutante. J'étais vaillante de bonnes résolutions.
Aprés avoir traversé une ou deux phases de découragement j'ai finalement commencé à apercevoir au loin un juste milieu qui me permet de n’être ni parfaite, ni coupable, juste moi, capable du meilleur parfois, et du pire, mais surtout surtout CAPABLE!!!
Capable de m'améliorer, capable de réfléchir, de m'interroger, de chercher, et de réajuster, capable de lâcher prise, et surtout capable de me pardonner mes erreurs.
Faire ce pari, le tenter est une expérience qui m'a énormément enrichie.
J'ai essayé une bonne trentaine de fois de passer 21 jours sans crier, et je n'y suis jamais arrivée. Et j'ai finalement compris pourquoi je devais arrêter ce pari.
C'est une expérience à tenter, et non à réussir.
Presque un an plus tard, j'ai arrêté le pari, mais je n’arrêterai jamais de chercher d'autres solutions que de crier sur mes enfants . En effet je comprends qu'en me culpabilisant à chaque erreur, chaque crie, je faisais porter à mes enfants le poids d’être responsable du sentiment de malaise de leur maman.
J'arrête de me regarder moi: "suis je une bonne mère", pour enfin les regarder eux "de quoi ont ils besoin" et puis-je y répondre.
En un an j'ai rencontré plein, PLEIN, de mamans bienveillantes, qui m'ont permis d'avancer dans ma relation avec mes enfants, mais surtout dans ma relation à moi même. Finalement la grande gagnante de cette année c'est moi. L'enfant qui n'est plus grondé, c'est la petite fille qui est en moi, ce qui lui a enfin permis de s'ouvrir, d'écouter et de pardonner.
J'ai enfin depuis peu, commencé à acquérir la capacité d’écouter mes enfants et les personnes qui m'entourent avec empathie. La petite fille en moi ne voulait pas donner ce qu'on lui refusait à elle, elle se fermait quand quelqu'un se plaignait, refusait d'entendre, refusait la compassion qu'on ne lui avait jamais donné.
En voulant à tout prix contrôler mon comportement, ma colère et mes gestes, en me culpabilisant à chaque erreur, j'apprenais à mes enfants qu'il faut à tout prix se contrôler, que la colère est inacceptable. Je tentais d'apprendre à écouter leur colère alors que je refusais d'entendre la mienne et que je voulais la contrôler.
En me refusant le droit à l'erreur, j'apprenais à mes enfants que l'on doit être parfait.
En tentant de contrôler ma colère, je me détachais de mes enfants, je prenais du recul. Je leur apprenais que pour pouvoir se contrôler il ne faut pas aimer...
Comme le dirait Karine Le Goaziou qui j’espère m'en voudra pas de la citer La bienveillance éducative est un chemin, j'avance sur le mien, à présent je ne regarde plus la ligne d'arrivée, je préfère profiter du paysage en tenant par la main mes enfants avec amour.
Plein de bonnes chose à toutes.